Forêt des Andaines - Balade du roi Arthur

1. Chêne Lancelot du Lac.
   Chêne sessile au port régulier avec un houppier bien développé, dans une parcelle aux essences diversifiées : chênes, hêtres, pins sylvestres, bouleaux, taillis sous futaie et un if, espèce rare et objet d'attentions.
   
   
2. Tranchées en zig-zag.
   Vestiges de la bataille de Normandie en juin 1944.
   
   
3. Chêne Roi Arthur.
   Chêne sessile aux mensurations remarquables. Relique d'une époque où l'exploitation forestière était à courte révolution (15-30 ans).
   
   
4. « Le Bois-Parcours Nature ».
   Espace ludique et sportif type « Accrobranches ».
   
   
5. Route forestière des 13 neiges et ses vestiges de la Seconde Guerre mondiale : « garages » creusés dans les talus pour camoufler les véhicules militaires.
   
   
6. Portion ouest du Parcours forestier.
   Au niveau de son intersection avec la sommière de l'Étang de Bagnoles, une haute futaie permet, en été, de vérifier le phénomène acoustique appelé « l'écho des hautes futaies ».
   
   
7. Ruines d'un bâtiment militaire ayant abrité un stockage de munitions (guerre 39-45). Situé à droite de la route forestière longeant la voie ferrée, 100 mètres avant la croix blanche de Saint­Ortaire.
   
   
8. Fontaine Saint-Ortaire. Passer sous le pont, la fontaine est à 15 mètres à droite, entre la route de Saint-Michel-des-Andaines et le remblai de la voie ferrée. Fontaine miraculeuse qui prétend guérir des rhumatismes, des maladies de la tête et des yeux.
   
   
9. Prieuré Saint-Ortaire.
   Le village du Bas Bézier est habité et animé par les frères Servites de Marie qui disposent de deux chapelles, un oratoire, un jardin de prière avec chemin de croix dans le style d'un cloître de verdure et une hôtellerie avec salles de réunion.
   Deux maisons d'habitation et un modeste corps de ferme complètent ce pittoresque village qui perpétue l'histoire et les légendes de Saint Ortaire et de Sainte Radegonde.
   
   
10. Chemin de la Pierre au Trésor
    Quitter Saint-Ortaire par le nord-est sur cet ancien chemin qui pénètre dans la forêt et disparaît dans un taillis marécageux.
    Il faudra aborder la « Pierre » par un autre itinéraire.
    
    
11. Le chêne à la Vierge.
    À la lisière de la forêt, à gauche sur le talus, se dresse un chêne de dimensions modestes.
    Accrochée sur le tronc, à 3 mètres de hauteur, une petite niche en bois abrite une statue de la Vierge, avec l'inscription « Notre Dame du chêne priez pour nous ».
    Au pied de l'arbre, les « chantiaux » s'entassent, témoignant de la foi des malades qui aspirent à la guérison.
    
    
12. Source Sainte-Radegonde.
    À partir du chêne, emprunter le chemin vers le nord sur 200 mètres.
    La source est sur la gauche au pied du remblai de la voie ferrée.
    Riche en cuivre, l'eau de la source est censée guérir l'eczéma.
    
    
13. Le hêtre de l’Épinette. A partir de la source, reprendre le chemin
    vers l’est jusqu’à la route forestière de l’Épinette. Prendre à droite sur
    100 mètres puis, à gauche, le chemin qui sépare les parcelles 46 et
    47. L’arbre est situé 100 mètres plus bas à gauche. Ce hêtre montre
    un tronc très fort et très élevé, mais son houppier est complètement
    atrophié, ce qui compromet gravement sa longévité.
    
    
14. Le chêne Hippolyte.
    Sur la route forestière de l'Épinette, prendre la ligne des parcelles 47/46, avant le peuplement d'épicéas, suivre à droite un chemin qui traverse la jeune futaie et aboutit, après 150 mètres, à la clairière où trône sa majesté Hippolyte.
    Le roi de la forêt doit son nom à un garde forestier, Hippolyte Foinet, qui, après la guerre de 14, obtint de ses supérieurs départementaux le droit de protéger ce beau spécimen de chêne pédonculé (Quercus pedunculata).
    
    
15. La Pierre au Trésor.
    Quitter Hippolyte par la sommière qui rejoint la route forestière de l’Épinette et tourner à gauche, puis, après 100 mètres, prendre à droite la sommière de l’Étang de Bagnoles.
    Après 150 mètres, repérer à gauche le hêtre portant le n° 97.
    A ce niveau, repérer sur la droite, 30 mètres à l’intérieur de la futaie, la borne d’orientation n° 39 QS. Repérer le nord sur cette borne et calculer un angle de 30° ouest. Dans cette direction, la Pierre est à 110 mètres, dans un petit cratère, au pied d’un chêne presque moribond.
    Cette Pierre au Trésor, oubliée pendant des décennies, a été redécouverte en 1977 par Pierre Courcelle, habitant la ferme du Bas Bézier.
    Classée dans la catégorie des « Pierres procureuses », la Pierre au Trésor est censée exaucer les voeux exprimés avec sincérité !

Pour terminer cette promenade, regagner la sommière de l'Étang de Ba­gnoles, la suivre vers l'ouest sur 300 mètres.
Environ 50 mètres après l'en­trée dans la parcelle 98, prendre à gauche un sentier qui conduit sur la route forestière des Treize Neiges.
De là, redescendre à droite vers le site Accrobranches et le chêne Roi Arthur.

Dès la fin du Moyen Age, la forêt subit les vicissitudes d'une exploitation anarchique et excessive, due aux besoins de la population.
En 1880 la forêt est tout simplement ruinée.
C'est alors qu'un gros effort de reconstitution est entrepris.
Cinquante ans plus tard, 2 000 hectares de pins sylvestres ont remplacé les vides ou les taillis souffreteux.
Et depuis le milieu du 20e siècle, la place des essences feuillues en futaies mélangées (chênes et hêtres) est privilégiée partout où la qualité des sols le permet.

Quant aux trois chênes plusieurs fois centenaires qui constituent l'attraction de cette promenade, Lancelot du Lac, Roi Arthur et Hippolyte, on peut imaginer qu'ils sont nés, il y a 300 ans, dans leurs parcelles respectives n° 95, 94 et 46, au milieu d'un taillis à courte révolution.
Vingt-cinq ans plus tard, lors de la coupe du taillis, nos trois sujets sont déjà des « dominants », des baliveaux de franc-pied, c'est-à-dire issus de graines par opposition à leurs voisins « rejets de souches ».
Au fil des années et des décennies, la faible hauteur du taillis permet à nos géants verts de développer leurs branches en largeur et en hauteur de façon harmonieuse et personnalisée.
Ensuite, pour parvenir jusqu'à nous, c'est un vrai parcours de combattant qui s'impose à nos vieilles branches pour résister aux tempêtes, échapper aux incendies, esquiver la hache du bûcheron ou survivre à l'avidité des promoteurs...